Dans le monde des finances personnelles et de l’investissement, la question de savoir si l’on peut ou si l’on doit essayer d’anticiper le marché fait l’objet d’un débat persistant. De nombreuses personnes, guidées par un mélange d’intuition, de peur et d’ambition, pensent qu’elles peuvent être plus malignes que le marché en effectuant des investissements au bon moment. Mais est-il vraiment possible de prévoir les fluctuations du marché de manière cohérente ?
L’adage selon lequel « le temps passé sur le marché vaut mieux que le temps à anticiper le marché » met en évidence les pièges qui guettent ceux qui tentent de tels exploits. Cela signifie qu’il est généralement plus avantageux d’investir à long terme que d’essayer d’entrer et de sortir du marché au moment opportun. Cependant, lorsque les actions montent en flèche, certains pensent qu’il est préférable d’attendre une baisse. À l’inverse, lorsque les actions plongent, d’autres attendent un horizon plus radieux. Le problème inhérent ? Prévoir ces moments parfaits est quasiment impossible.
L’analyse historique et ce qu’elle révèle
Pour y voir plus clair, examinons les résultats d’une étude menée par Charles Schwab qui a exloré diverses stratégies d’anticipation des marchés.
Pour cette expérience, cinq profils d’investisseurs hypothétiques distincts ont été imaginés. Chaque investisseur a reçu 2 000 $ au début de chaque année pendant 20 ans (jusqu’en 2022) à investir sur le marché boursier représenté par l’indice S&P 500®.
Voici un résumé des 5 profils imaginés avec leur stratégie respectives et les résultats obtenus.
- L’investisseur parfait : Cet investisseur a investi miraculeusement au moment où le marché était le plus bas chaque année, ce qui lui a permis d’accumuler 138 044 $.
- L’investisseur précoce : Cet investisseur a investi le premier jour de bourse de chaque année et accumulé 127 506 $.
- Le contributeur régulier : Dans ce cas, l’investisseur a adopté la méthode des achats périodiques par sommes fixes, répartissant son investissement mensuellement tout au long de l’année, et a accumulé 124 248 $.
- L’investisseur malchanceux : Cet investisseur a investi par malchance au plus haut du marché chaque année, mais a tout de même amassé 112 292 $.
- Le procrastinateur : Préférant les Bons du Trésor et attendant constamment les conditions « parfaites » du marché boursier, cet investisseur n’a accumulé que 43 948 $ sur 20 ans.
Les résultats ? Bien que l’investisseur parfait ait obtenu les meilleurs rendements, il faut tenir compte de la précision et des efforts irréalistes qu’il a dû déployer pour y parvenir. Avec leurs stratégies simples, l’investisseur précoce et le contributeur régulier ont obtenu des rendements similaires sans le stress d’une analyse constante du marché.
Plus remarquable encore, même l’investisseur malchanceux, qui avait théoriquement la plus mauvaise stratégie, a fini par obtenir un montant substantiel, presque trois fois supérieur à celui qu’il aurait obtenu si il s’était abstenue d’investir.
Et finalement, le procrastinateur, qui attendait toujours les conditions idéales pour acheter des actions, s’en sort le moins bien. S’il avait investi chaque année lorsque le marché était le plus haut il aurait gagner beaucoup plus.
Ce qu’il faut retenir pour les médecins et les investisseurs
Il peut être tentant de chercher à maximiser ses rendements en essayant d’anticiper l’évolution des marchés. Toutefois, les résultats de l’étude de Schwab mettent en évidence les avantages minimes de telles tentatives, en particulier lorsqu’on les compare au stress potentiel et à l’investissement en temps associés à ce type de stratégie.
De plus, la faible différence entre l’investisseur précoce et le contributeur régulier montre qu’un investissement régulier et discipliné – qu’il soit annuel ou mensuel – peut conduire à des résultats comparables. Cela témoigne de la puissance des contributions régulières et de la magie des intérêts composés.
Si les données historiques sont riches d’enseignements, il est essentiel de se rappeler que les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. Le marché est influencé par une multitude de facteurs, souvent imprévisibles. Au lieu de vous inquiéter des hauts et des bas du marché, demandez l’avis de conseillers en gestion de patrimoine et financiers de confiance. Leur expertise peut vous aider à traverser la volatilité du marché tout en veillant à ce que votre stratégie d’investissement s’aligne sur vos objectifs financiers.
En conclusion
Tenter d’anticiper le marché peut sembler un défi séduisant. Pourtant, les avantages potentiels sont souvent éclipsés par les risques et les efforts nécessaires. Pour les médecins comme pour les professionnels, une approche cohérente et à long terme de l’investissement, complétée par les conseils d’un expert, est une meilleure façon d’atteindre la réussite financière. Après tout, chaque moment passé à s’interroger sur la synchronisation des marchés peut être mieux employé à profiter des fruits de votre dur labeur.
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